Équipe Orlando Furioso
Flávia a toujours été une enfant rêveuse, folle de cinéma, passant une bonne partie de sa journée en s’imaginant dans un film. A l’âge de dix ans elle met en scène, dans la maison de campagne de ses grands-parents, une adaptation d’Indiana Jones, y jouant également le rôle-titre. Les innombrables pots de ketchup déversés en guise de sang feront la joie de sa famille !
À la fin de l’adolescence, elle intègre une troupe de théâtre musical semi professionnelle avec laquelle elle jouera pendant trois ans, avant de décider de faire des études professionnelles pour devenir comédienne. Elle crée une compagnie, elle joue, elle produit, elle est heureuse. Mais c’est sans compter avec le « retour de Saturne », pile à l’âge de 27 ans ! Il fallait tout balancer, changer de cap, c’était maintenant ou jamais.
Elle atterrit à Paris et toute une nouvelle vie commence, mais son rêve d’avoir une compagnie la poursuit, et c’est finalement ce qu’elle fera. BrutaFlor voit le jour en 2012, bébé turbulent qui l’entraînera dans une aventure semée d’embûches, mais aussi tellement merveilleuse !
Flavia aime les Beatles, le rock des années quatre-vingt, lire de la mythologie à ses enfants, son chat Minos et partir en voyage avec son amoureux.
Flávia Lorenzi
mise en scène & dramaturgie
direction musicale, écriture & jeu
Arnold Bretagne
composition musicale & jeu
Arnold a grandi près de Lyon. Son anxiété précoce l’a conduit à se retrancher de longues heures dans sa chambre pour y lire des bandes-dessinées, et composer en cachette, à l’âge de 12 ans, un Requiem, remarquable surtout pour son extrême concision. Depuis cette époque, il s’est toujours efforcé de transformer en créativité les élans et les peines vécues, à travers lettres, dessins, poèmes…
Ayant accumulé quelques années d’expérience comme violoncelliste et professeur de culture musicale, il tente aujourd’hui de renouer, grâce à l’expérience théâtrale, avec l’énergie compositionnelle qui permet de faire jaillir une Messe des morts entre deux Gaston Lagaffe.
A l'âge de 4 ans, Baptiste - petite tête blonde exotique s'agitant au pays des cactus, des sombreros, et de la fête des morts - se fait greffer un violon sur l'épaule. La légende voudrait que ce soit lui qui ait demandé cet instrument, fable démentie par l'exemple de ses propres enfants, préférant de loin courir derrière un ballon et faire des bêtises, plutôt que de se contorsionner autour de ce morceau de bois d'où sortent des sons de chat mouillé.
Toutes les semaines donc, son étui sur le dos, il saute dans un bus vers la ville de Mexico, où l'attend sa grand-mère - qu'est-ce qu'il aime sa grand-mère! - pour l'emmener à son cours de violon.
Tour à tour, objet d'évasions, de joies, d'angoisses, de gloires et d'échecs, cet appendice ne l'a plus jamais quitté. Qu'elle fût meilleure amie ou pire ennemie, cette caisse de résonance au corps de femme l'a pris par la main et l'a mené sur les routes, de salles de concert en salles de concert.
Baptiste aime : l’art de la fugue de Bach et l’Amérique latine, les derniers quatuors de Beethoven, le vin blanc et la sole meunière, les vêpres de la Vierge de Monteverdi et nager dans la mer du Brésil, raconter des histoires à ses enfants et rentrer sur scène avec un violon, fabriquer des décors en carton et cuisiner, parler des langues étrangères et voyager en Italie avec son amoureuse.
Baptiste Lopez
Capucine grandit près de Lyon. Très tôt elle sent dans sa gorge la pelote d'une anxiété sourde et implacable et tente de l'extraire en déroulant le fil d'un flux de parole incommensurable et constant. Capucine parle, tôt, très tôt et vite, très vite. Elle réussit l'exploit d'obtenir la mention "trop de bavardage" sur la totalité de ses bulletins scolaires. En seconde, un professeur de mathématiques lui décerne un premier prix de bavardage toutes classes confondues. Elle en tire une grande fierté : l'établissement recense plus de 1200 élèves. Son désir de parole la mène tout naturellement au théâtre. Elle monte se former à Paris et rencontre à l'école du Studio une taiseuse d'1m60, Théodora. Entre les deux filles une grande amitié s'installe, elle s'en étonne consciente de leur rapport si distinct à l'élocution verbale. Elles décident alors avec la complicité d'une troisième fille étonnamment vivante et chevelue prénommée Claire de créer un spectacle sur la parole qui s'intitulera Arrête je vois la parole qui circule dans tes yeux. C'est le début d'une belle aventure théâtrale et ce spectacle se jouera régulièrement pendant cinq années. Mais la boule dans la gorge de Capucine est toujours un peu présente, elle décide alors d'en poursuivre l'extraction en se mettant à chanter, après tout c'est peut-être de sons qu'il s'agit. Elle décide d'apprendre le chant. Et continue ainsi de dérouler sa pelote.
Capucine Baroni
comédienne & chanteuse
Lucie Brandsma a raté beaucoup de choses : l’oral du bac français (mais elle est sûre qu’il s’agit d’une vengeance de son examinateur, fan de Michael Jackson dont on apprenait la mort le matin même), l’ENS Ulm, le CNSAD, devenir une star de cinéma, une grande chanteuse lyrique, une violoncelliste émérite, être prof de lettres à Stanford, avoir de l’argent, un mari et des enfants.
Le secret, c’est qu’elle a fait exprès de rater tout ça, pour vivre mille et mille autres vies. Être libre, plonger d’aventure en aventure, s’entourer de personnes passionnantes, multiplier les folies à plusieurs, en tout bien tout honneur, les collectifs d’artistes, d’amazones séparatistes.
Elle trace sa route avec la Cie BrutaFlor, Hana San Studio, le collectif GWEN, et elle est impatiente de découvrir ce que l’avenir lui réserve encore comme joies et surprises.
La promesse qu’elle s’est faite : écrire, mettre en scène, jouer, chanter, construire des cabanes en forêt, toujours rêver.
Lucie Brandsma
écriture, dramaturgie & jeu
Juliette Boudet
Enfant timide, Juliette découvre un intérêt pour le théâtre lors d'une représentation en CM2 des Misérables où elle interprète brillamment Cosette. Son intérêt se confirme lorsqu'en 6e, elle assiste à une représentation du Médecin malgré lui avec sa classe. Elle est fascinée par la façon dont ce moment magique a rassemblé dans le rire et la joie toute une bande de gamins qui lui semblaient si différents d'elle. Ses premiers cours de théâtre sont pour elle une expérience catastrophique, mais elle décide de s'accrocher.
Elle fait du piano depuis ses 6 ans et adore chanter (dès l'adolescence, elle s'entraîne durement sur la Reine de la Nuit avec sa sœur). Une fois son école de théâtre finie et après avoir passé des jours à se lamenter de ne pas avoir réussi les concours d'entrée des écoles supérieures, Juliette se lance dans le chant lyrique.
Pour elle, la musique est comme un baume au cœur (la parole étant, comme on l'a vu ci-dessus, moins évidente).
Elle aime la polyphonie et la forêt, et entretient secrètement depuis toujours le rêve de devenir une ninja et pratique dans ce but le kung fu, puis le parkour, puis la capoeira.
comédienne & musicienne
Manuela Figueiredo a menti pour la première fois à l’âge de cinq ans, en se faisant passer pour sa mère lorsqu’elle appelait les écoles de théâtre. Enfant, elle a grandi dans une maisonnette minuscule, persuadée que c’était la faute de la maison si elle n’avait pas grandi, et qu’elle était restée ainsi, toute petite. Elle bondit au lieu de marcher. Elle est ici et là. Née au Brésil, elle vit à Paris. Elle ne court pas, elle danse. Elle range, elle serre, elle desserre. Elle questionne. Et elle sourit. Elle sourit comme une sotte. Et c’est en souriant qu’elle poursuit son théâtre des mensonges, ceux qu’elle invente et transforme.
De mille façons, elle se déguise : actrice, professeure, productrice. Dans Orlando Furioso, elle renouvelle sa place de assistante à la mise en scène auprès de Flávia Lorenzi et créé aussi la lumière du spectacle.
Une Sancho Panza qui aime défier les moulins à vent que le spectacle (et sa metteuse en scène) lui imposent. Elle est aussi comédienne dans le projet Jeux Croisés, et enseigne à l’École Philippe Gaulier.