THÉÂTRE & MUSIQUE
Flávia Lorenzi et Baptiste Lopez sont deux artistes venant du monde du théâtre et de celui de la musique, travaillant ensemble depuis de nombreuses années.
Comédienne et metteuse en scène brésilienne, originaire de São Paulo et vivant à Paris depuis 2008, Flávia fonde en 2013 la compagnie BrutaFlor.
Sa curiosité et sa générosité l’ont toujours poussée à convier d’autres disciplines à rejoindre son travail théâtral, dans une quête de langages pluridisciplinaires entre théâtre, chorégraphie, littérature et musique.
À l’occasion de son Master en Études théâtrales – Théâtre et autres arts, Flávia a travaillé pendant trois ans sur les œuvres et les modes de vie et de fabrication de la Cie Maguy Marin et du Théâtre du Radeau, qui ont marqué son esthétique et son éthique de travail durablement.
Dans son parcours la rencontre artistique avec Baptiste Lopez est un tremplin esthétique pour son travail de mise en scène.
Baptiste Lopez est violoniste, diplômé du CNSM de Paris et occupant actuellement le poste de violon solo de l’orchestre de chambre de Bâle, en Suisse.
Baigné depuis toujours dans le monde de la musique classique, il est invité en 2018 par la Cie BrutaFlor, pour une première collaboration en tant que préparateur musical. La découverte du monde du théâtre est pour lui une porte ouverte vers de nouveaux univers de création, tant pour l’exploration des dialogues possibles entre musique et théâtre, que pour la scénographie ou encore l’écriture.
Ce lien tissé entre ces deux artistes ne cessera de se développer, les deux mondes se répondant et s’influençant, et se consolidera notamment avec la dernière création de la compagnie, Les Héroïdes, mise en scène par Flávia Lorenzi dans laquelle Baptiste assume la direction musicale et la fabrication de la scénographie.
La démarche artistique de la Cie BrutaFlor est depuis le début caractérisée par la notion de choralité. Le geste qui guide notre travail et que l’on instaure à l’origine de chaque processus de création est l’écoute. L’écoute entre les artistes sur le plateau, l’écoute du plateau et les intuitions de la mise en scène, entre le texte et les corps, entre le théâtre et la musique. Cette écoute, que l’on essaie d’affiner et de rendre le plus sensible possible, est la clef de voûte qui va soutenir tout l’édifice que nous construisons sur le plateau par une écriture polyphonique et collective.
Cette écriture va se faire toujours à partir d’un point de départ, un socle sur lequel nous posons nos fondations.
Depuis quelques spectacles, dans le choix de ce socle, nous nous sommes tournés vers les grands récits des anciens. Ainsi, après Sophocle et Ovide, c’est l’Arioste et son Roland Furieux qui a croisé notre chemin.
Il est important de dire qu’au fil des dernières créations de la compagnie, la musique s’est faite de plus en plus présente jusqu’à prendre une place centrale, non seulement comme objet esthétique et scénique participant de la choralité au plateau, mais également comme outil du collectif, comme prisme de compréhension du texte, comme dynamique globale de l’écriture et dramaturgie du plateau.
Notre enjeu majeur est celui de créer des œuvres à la fois populaires et exigeantes, s’appuyant sur des matériaux érudits avec le but d’ouvrir un dialogue avec le contemporain et les nouvelles générations.
Dans le parcours de la compagnie, nous avons toujours rencontré un public scolaire et universitaire, et avons par-là tissé des échanges avec des équipes pédagogiques au travers d’un grand nombre d’actions culturelles auprès des jeunes, comme la mise en place de plusieurs ateliers autour du théâtre, de l’écriture, ou de la musique, ou encore des rencontres, bords plateaux etc.