Cie BrutaFlor
ORLANDO FURIOSO
OU L’ART DE LA FUGUE
mise en scène flávia lorenzi
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direction musicale baptiste lopez
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mise en scène flávia lorenzi 〰️ direction musicale baptiste lopez 〰️
on dit que court dans les forêts de tout le globe un homme nu avec le plus grand chagrin d'amour
on dit que court dans les forêts de tout le globe un homme nu avec le plus grand chagrin d'amour
NOTE D’INTENTION
PAR FLÁVIA LORENZI ET BAPTISTE LOPEZ
Origine
L’idée de ce spectacle naît de la rencontre inattendue des deux univers : le poème exubérant et polyphonique de L’Arioste, Le Roland Furieux, et la rigueur abstraite de L’Art de la fugue de J.S. Bach. L’un déploie les vertiges de l’amour, de la guerre et de la folie ; l’autre invente un art de la coexistence, où chaque voix garde son autonomie et son identité tout en s’entrelaçant avec les autres.
Ensemble, ces deux sujets composent un terrain de jeu théâtral et musical, à partir duquel nous allons développer une dramaturgie originale aux multiples couches.
Un espace, une maison
Sept interprètes/personnages : musicien.ne.s, comédien.ne.s, chevaleresses, troubadours, héros épiques et anti-héros – se déploient dans un espace scénique imaginé comme une maison. Un lieu intime et accueillant, un espace de vie, de création, de discussions, où ce groupe d’ami.e.s, d’artistes, habitent, lisent, improvisent, jouent de la musique, mangent, se racontent, se questionnent, dansent, chantent…
Au centre, une grande table en bois, des chaises, des livres, des instruments de musique épars, un tourne-disque, quelques jouets et objets ludiques, des abat-jours. Derrière, un écran blanc ouvre sur des entrées et sorties, suggérant un hors-champ. Un décor simple et chaleureux qui installe un quotidien réaliste, qui peut faire penser à l’univers tchekhovien, mais qui se transforme sans cesse : la table devient plateau, de grands pans de tissus que l’on fait descendre des hauteurs par des machineries artisanales redessinent et cadrent la scène. La maison bascule alors dans l’épopée tissant ainsi deux plans dramaturgiques : la vie d’un collectif d’artistes et la traversée onirique du poème de L’Arioste.
Une dramaturgie en couches
Le spectacle va donc circuler entre ces deux plans – l’intime et l’épique – sans transition explicite, comme dans un rêve où plusieurs niveaux de réalité coexistent.
Parmi les innombrables aventures racontées par le poète italien, nous avons choisi le prisme de l’histoire d’Angélique, princesse rebelle en exil qui fuit la guerre, soigne un simple soldat nommé Médor et en tombe amoureuse, échappant à Roland dont la passion inassouvie le mène à la folie. Cette traversée convoque la force des passions amoureuses, les blessures de la guerre, l’élan poétique de l’imaginaire – jusqu’au voyage sur la lune où se perd et se cherche la raison de Roland.
Tissé par Flávia Lorenzi, le récit se déploie par fragments, porté autant par les mots que par la musique et le jeu collectif, et remet au centre une figure féminine dont la détermination, la ruse et l’amour vont mener le bal.
Le spectacle s’ouvre par un geste musical, un vinyle posé sur un tourne-disque : L’Art de la fugue. Cette écoute inaugurale, suivie d’un texte sur la polyphonie, énonce notre rêve esthétique : faire exister ensemble plusieurs voix, plusieurs plans de jeu, plusieurs imaginaires, sans hiérarchie ni effacement.
La Musique, le cœur du spectacle
La musique est donc au cœur du spectacle. Sous la direction de Baptiste Lopez, elle mêle arrangements de pièces du répertoire (de la Renaissance au rock anglais) et compositions originales d’Arnold Bretagne, écrites en dialogue constant avec la mise en scène et la dramaturgie.
Elle explore la coexistence de sujets et contre-sujets, inventant des passerelles improbables – entre les Beatles et Bach, entre Schubert et Godard, entre l’Arioste et Beethoven, entre danses populaires et fugues savantes. La partition, jouée et chantée par toute la troupe, fait dialoguer violon, violoncelle, accordéon, guitares, luth et voix, et devient ici un langage dramaturgique à part entière.
Ainsi, Orlando Furioso ou l’Art de la fugue se construit comme une fugue scénique. Chaque élément – musique, texte, jeu, lumière, scénographie – affirme sa singularité tout en trouvant son contrepoint. Dans cette polyphonie, il s’agit de parler d’amour, de folie, de création et de liberté, en donnant à voir une troupe qui vit ensemble, rêve ensemble et invite le spectateur à entrer dans ce mouvement partagé.
Inspiré du Roland Furieux de Ludovico Ariosto et de la version de Italo Calvino
MISE EN SCÈNE : Flávia Lorenzi
DRAMATURGIE & ÉCRITUTRE : Lucie Brandsma, Flávia Lorenzi et Baptiste Lopez
DIRECTION MUSICALE : Baptiste Lopez
COMPOSITION MUSICALE : Arnold Bretagne
JEU : Capucine Baroni, Juliette Boudet, Lucie Brandsma, Arnold Bretagne, Baptiste Lopez, Thomas Meyer et Boris Sirdey
CRÉATION LUMIÈRE : Manu Figueiredo
SCÉNOGRAPHIE : Flávia Lorenzi et Baptiste Lopez
CONSTRCUTION SCÉNOGRAPHIQUE & ACCESOIRES : Baptiste Lopez et Manu Figueiredo
PRODUCTION : Cie BrutaFlor
Avec le soutien de
Mi- Scène (Poligny), La Fonderie (Théâtre du Radeau), Le Cresco (Saint Mandé) et l’Avant Scène (Théâtre Colombes)
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